Précisions

Précédemment j’avais écrit :

Celui-ci relie les temps entre eux dans ton présent, fait converger les proches et les lointains vers ta vie présente, il fait de la Religion au sens propre. Sans besoin d’en rajouter d’autres. Contrairement aux égarés, et à ceux qui cherchent du pouvoir dans le monde.

Je précise qu’il s’agit de nos temps passés et futurs, de nos égarements et de nos lumières. De ce fait nous recouvrons nos esprits.

Des messages. Des écritures qu’on triture

Quel message renverserait cette mort qui rôde dans les esprits ? Les messages passés répétés mille fois ont sans doute produit leurs fruits, mais ne semblent pas suffire pour endiguer les maux du monde qui retombe dans les mêmes travers. Et puis quels fruits ? Quels empires gorgés de violence inouïe et de malheurs dans le monde, de sanctuaire aux colonnes de bunker, des tombes pharaoniques qui pétrifièrent les consciences dans cette morgue : Oublis, négligences, perte de confiance, mauvaise foi qui règnent font qu’on ne sait plus ce qu’on fait, malgré les écrits des anciens. On continue de tenir les mêmes propos vidés de substance. Ça fait que tout nous échappe. Et le monde est secoué de soubresauts devant fatalement arriver à cause de ces écrits anciens jamais vraiment appliqués, restés lettre morte. Nous étions en sursis.
Et aujourd’hui ? Quand tout s’accélère.
Un message nouveau secoue forcément les consciences endormies accrochées à leurs lettres. Prenez les dix commandements qui suffisaient à rendre la vie vivable ; est-ce qu’on les vit vraiment ? Prenez ce qu’avait enseigné Jésus ? Est-ce qu’on en tient compte pour notre vie quotidienne ?
Et puis s’il y a un nouveau message, prophétique, serait-il entendu par ce qu’il pourrait révéler de notre réel, chacun gardant ses auteurs comme références valides, ne prend pas en considération des affirmations semblant gratuites et venues d’on ne sait où, nous perturbant. Bref, le nouveau est rejeté au nom de l’ancien.

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Tout a toujours été trahi des messagers. Comme si nous ne pouvions en conserver l’esprit, ou simplement le vivre. Sans aller chercher plus compliqué. Parce que le vivre, même simple, est très rude. On doit passer par des épreuves de vérité. Il ne s’agit pas de s’y endormir. Ce qui ne s’avère guère possible si on demeure près de son Esprit. Et ce qui nous épuise également, confronté aux forces adverses présentes.
Un nouveau messager prend en compte tous les aspects de l’irrationnel des phénomènes. Ce qui rend cette existence habitée de présences de toutes sortes, dont notre « humanité » n’en perçoit que des bribes, et n’en pense pratiquement qu’en fonction de ses habitudes de la sphère visible, perceptible.
Alors qu’un messager en perçoit les multiples degrés hors de notre vue et dépasse largement l’horizon terrien terre à terre, en plus de délivrer des paroles lumineuses, éclairantes dans notre profondeur propre, qui nous touchent de façon strictement intime, nous révélant à nous-mêmes. Ceci se déroulant dans les temps de nos actes passés et futurs. C’est comme un dévoilement. Comme une transfusion goutte à goutte, miraculeuse, du divin dans l’humain.
Un messager authentique ne peut être que divin.
C’est pourquoi il y a si peu de messagers qui traversent les temps. Et que ce que nous en faisons n’est pas du même ordre. C’est une parole magique en somme, une magie appliquée. Ce que les esprits butés, raisonneurs ou endoctrinés ne peuvent pas entendre. Ou ne veulent pas.

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Celui-ci relie les temps entre eux dans ton présent, fait converger les proches et les lointains vers ta vie présente, il fait de la Religion au sens propre. Sans besoin d’en rajouter d’autres. Contrairement aux égarés, et à ceux qui cherchent du pouvoir dans le monde.
Je m’explique : Nous recevons un sel, un cristal, par le truchement de paroles et de pensées pures. Nous voudrions répéter et conserver ce sel, et ne faisons que triturer les paroles en y mettant nos impuretés sans nous en rendre compte. Tout cela dans l’optique de convertir les autres à nos vues.
Nous passons non pas à côté de la question, mais de la réponse et précisément du Chemin qui nous initie à la vérité.
Comment dire ? Si vous êtes revenus à la vie vous faites la seule religion nécessaire, qui se transmet de proche en proche, sans ces appareils.

 

Sauver

Comme si nous allions nous sauver en sauvant le climat. Comme si le climat était à sauver, et que nous allions à l’échelle planétaire pouvoir le tenir à notre guise comme on régule la clim dans sa baraque, l’hygrométrie ou le chauffage. Que nous puissions peut-être agir localement, ponctuellement, selon ce que nous arrachons comme arbres protecteurs, selon ce que nous préservons des massifs forestiers, ou ces sols que nous continuons à bétonner, ou bitumer, rendre étanches aux eaux qui finissent par nous submerger, ou encore selon la qualité de la terre qui perd sa fertilité et ses organismes vivants, champignons, bactéries, microbes, ainsi que toute la flore et toute la faune, tous ces ouvriers de la nature qui vivent en symbiose et fabriquent une terre vivante, terre vivante que nombre d’humains détestent parce qu’elle est vivante et qu’ils sont morts. Ou s’ils ne sont pas morts, ils sont envoûtés, rendus abrutis par des conditionnements sinistres, comme des naufragés du désespoir, des âmes perdues au milieu des tempêtes, fabriquant d’armes et de mensonges, de valeurs faussées engendrant des actes de destructions massives. Des âmes maudites, révoltées contre leur propre existence dans ce temps et cette minable condition. Minable, comme réduite à leur vision étriquée ou leur cécité. Âmes rendues sourdes à tout chant, insensibles à la souffrance, à la leur et à celles des autres. Se figurant que leur salut passe par la mort et la disparition dans l’autre monde.
Nous n’avons guère idée de cet autre monde tant que nous n’y sommes pas allés de notre vivant. Nous ne savons pas non plus ce que nous demande l’autre monde pour que nous prenions la mesure de notre existence ici bas, ce que nous avons à y faire. Pensant que notre mort obligée allait être résolue dès lors que nous sommes adhérents à l’assemblée des hommes, à cette apparente puissance, et sa pompe. Assemblées qui se déchirent pour savoir en fin de compte laquelle est marquée du sceau de Dieu dans une ultime conflagration mondiale, aberrante. Comme si la victoire finale allait appartenir aux plus violents, à ceux qui auront réussi à étriper leurs ennemis séculaires, sur une terre rendue exsangue. Triomphe des cadavres sur des ruines.
Ce que je vois n’est pas encore dans cet état irréversible, puisque nous sommes là, avec des capacités joyeuses, des rires mêlés de larmes, des courageux face aux lâches, des aimants face aux hypocrites, apeurés de perdre leurs trésors factices, et leur assurance dans un cynisme épouvantable, face aux manipulateurs des consciences, ou plus exactement des désirs, des appétits, des réflexes, et qui pervertissent les instincts, en brisant les consciences, le cheminement des consciences.
Ce n’est pas l’intelligence qu’il faut sauver, c’est l’âme et sa lucidité naturelle. Cela revient à dire qu’il faut sauver l’humanité dans ses profondeurs, dans sa tombe où elle est retenue prisonnière, dans un vice, une perversion de sens. Et dont elle ne se rend forcément pas compte.
Comment allons-nous nous sauver, donc ? puisqu’il n’y a ici que nous. Livrés aux déchaînements des forces immenses.
Pensez donc le Temps. Temps élastiques dans des espaces plastiques. Temps qui nous autorisent à penser, et à se souvenir de ce qui est hors des temps et hors de ces espaces. Einstein ne me contredirait pas. Pensez aussi à cette balance jamais stable entre les temps passés et les futurs, se déroulant dans notre esprit entre les deux pôles.
Pour penser cela, il n’y a que vous qui puissiez le penser. Cela vous regarde. Et ne regarde que vous. C’est votre miroir propre. Et cela a des incidences sur votre environnement proche, sur vous et vos proches.
Et de proche en proche… On arrive.

On sauve la beauté, la chaleur, la douceur, etc.

Question

Comme si avec des mots on pouvait avoir une réponse, une assise ou une base sur lesquelles nous fonderions nos existences, en vérité. Par la parole, quand elle s’avère pure, et correspondant à une pensée aussi pure, non déguisée, il peut y avoir transmission de l’un à l’autre, de réponses pures, inclues dans l’un allant vers l’autre, comme une transfusion, et réciproquement. Parce que la vérité est spirituelle, en acte. Acte intérieur tout autant extérieur. Acte lumineux. Les mots peuvent dessiner un paysage, comme un conte imaginaire, que le lecteur ou l’auditeur transforme à sa guise, mais qui l’oblige par la suite à choisir parmi ces éléments lesquels il va filtrer, prendre ou rejeter.
Une réponse ne peut probablement pas être apportée sur un plateau d’argent. Il faut qu’elle fasse écho en l’autre, ou qu’elle réponde aux questions que tu te poses, tes doutes, tes profondeurs. Comme si cela faisait appel à ta mémoire pure, ou à ton cheminement intérieur. La vérité n’est pas un moule dans laquelle tu te glisses ou te conforme. Ce serait un cercueil. La vérité est comme un corps vivant animant ton corps.
Par conséquent, il y a des milliards de vérités, qui ne sont pas contradictoires, mais suivent le chemin de vie ou non. Et qui aboutissent de temps en temps, d’espace en espace, à trouver des points communs. Ce qui rend l’ensemble heureux, harmonieux.
La vie malheureuse est de passer à côté de sa vérité, de succomber dans des erreurs, des pièges consécutifs à des mauvais choix. Ces mauvais choix en produisant d’autres mauvais, nous enchaînent dans ses conditions, dont il devient difficile de se délivrer, d’opérer des choix différents.
Quand on pense à tout cela, on peut prendre la mesure des drames vécus et de leurs aboutissements tragiques. L’alarme n’est pas faite – en principe – pour faire peur, mais pour que nous rectifions nos existences, et nos choix.
Il faudrait savoir qu’on a toujours la vie devant soi. Que le temps se rétrécit quand on se dirige vers des impasses, et qu’il s’ouvre quand on se dirige vers une amélioration. Même mort, la vie est devant soi, mais terrible.
Pourquoi cela ? Peut-être parce que cet ange que tu étais refuse d’être mutilé d’une partie de lui-même, et pour que tu inverses ton cheminement de mort, fait une pression forte sur ta vie présente.
Et comme si nous pouvions quelque chose sans les mots, sans rien entendre, sans rien dire.

De l’un à l’autre

Ce dualisme est irréductible. Ce n’est pas une vue de l’esprit, qui refuserait l’unité entre toutes choses et tout être. Il n’y a qu’un être à être, emportant tous les êtres vers autre chose, cette autre chose ou autre état qui leur est propre. Être, dans ce sens est le Verbe, et non l’entité. C’est mouvement des êtres, passant d’un état à un autre, ce qui fait les choses vivantes. Dualisme existentiel. Comme cette relation entre le fini et l’infini. À quelque niveau où nous nous situons, nous passons de l’un à l’autre. Nous ne pourrions tenir ou soutenir une existence infinie, s’il n’y a pas des plages finies, du repos. Même dans les niveaux les plus élevés dans la conscience, dans l’esprit ou même dans l’âme ayant atteint son absolu relatif, et l’unité dans son être. Même pour des êtres délivrés, il y encore des êtres non délivrés, qui les rattachent. Et de ce fait l’acte créateur se poursuit. L’acte aimant, le fini tourné vers l’infini, ce qui donne le sel de la vie. L’infini dans le Mystère, en nous, dans ce fini.
Est-ce cela ce grand attracteur qui anime tout ?
De deux, deux moments, deux pensées, deux états se trouvent triples, et multipliés. Comme ce qui se passe ici entre nous, quand nous nous attirons, quand nous sommes attirés. Sans raison. Ou repoussés sans raison.

Que passa

Que se passe-t-il sur cette terre qui depuis si longtemps la déchire en mille morceaux et la sépare du reste immense et si profond ? Qu’est-ce qui la rend aveugle, violente acharnée à ces crimes, indifférente à la souffrance, la sienne et celle des autres, insensible à la douleur ? Dans un commun accord, au nom de l’un indicible nous nous divisions pour arracher la totalité, pour nous l’approprier, l’imposer à l’ensemble, dictant nos lois, nos droits et nos mots, et la refuser aux autres qui durent s’y soumettre ou mourir. Tout cela au bord du vide et de la vie vaine.
Unis dans la mort, dans le tombeau, sur une terre ruinée. Nos rêves effacés, nos désirs éteints, nos liens coupés c’est comme si nous n’avions jamais existé. Toutes nos pensées et toutes nos peines, toutes nos joies partiraient en fumées et cendres dispersées. Parce qu’il n’y aurait plus personne pour en soutenir le flambeau.
Voilà pourquoi il nous faut être « passant », se rendre vers le royaume. Et nous verrons nos morts. Nos morts alors pourront renaître. Notre passé pourra remonter tel un grondement rauque dans nos gorges délivré des angoisses des oppressions, le brame douloureux du cerf soutenant l’arbre dans ses bois.
Pourquoi cette fureur ? Ces hommes furieux les uns contre les autres et ces envies de mordre. Adam notre père, aurait-il rompu avec Eve ? Perdant son rêve, perdant sa flamme, dans cet ultime drame.
Croyez-vous que ce qui se passe ici bas passera crème là bas ?

Conte de la tortue

Il y a de cela très longtemps, occupant tout l’espace, il n’y avait que les cieux, des cieux comme un royaume merveilleux et secret. Tout y était, tout y était parfait, calme et lumineux. Ceux qui y vivaient avaient cette chance inouïe de se sentir dans un présent permanent sans trace de temps, dans un bonheur inaltérable, n’éprouver nulle envie d’autre chose que ce qu’ils pouvaient vivre. Chacun remplissaient son rôle ayant ce sentiment d’importance égale à tous, et par conséquent il y avait une sorte d’indifférenciation absolue entre ceux qui paraissaient petits et les grands, les gros ou les maigres, les féminisés ou les masculinisés, dans une fusion des perceptions et des actions respectives qui maintenait ce royaume en vie, dans une unité sans faille. Respect, Amour, Pureté et innocence, lieu angélique forcément habité par des anges, lieu magique apparu de façon miraculeuse, spontanée. Les confins de ce lieu magique étaient gardés par de minuscules êtres en nombre infini qui modestement s’échinaient à circonscrire la totalité au bord du vide, dans le dépouillement le plus total, ce qui les rendaient livides et exsangues, mais supportaient en silence ces charges considérables en regard de leur taille microscopique, tournés vers le zéro impossible à atteindre. Tout se tenait aussi grâce à eux, malgré ce qui semblait être des actions infimes, ou insignifiantes. De fait le royaume en équilibre pouvait poursuivre son existence sereinement. C’est ainsi, dit-on.
Nous habitions ces cieux, sans exceptions, même si nous n’en avons nul souvenir. Quoique parfois en ce lieu où nous sommes actuellement certains d’entre nous en ont quelques réminiscences très fugitives, nous effleurant à peine.
Le cœur même de ce royaume, le principe qui régissait le tout, était comme un seul habitant les univers sans limite, inaltéré, immortel, éternel, conscient, sachant tout ce qui existe en lui, faisant corps absolu avec ses éléments divers, transcendant tout en son corps, dans une unité fondamentale, un magma vivant, un plasma évoluant dans un vide absolu sans nulle autre présence que la sienne.
Nulle altérité puisque tout était Un. Un parfait. Incréé.
L’Un immuable dans sa perfection libre de tout lien et de tout attachement ne fait rien, n’agit en rien, ne pouvant ni voulant strictement rien opérer en lui, n’ayant rien à faire non plus, tout se faisant tout seul. Nous pourrions comparer cela à un lieu de repos éternel, sans début ni fin. Sans haut ni bas. Tout y étant égal. Sans laideur ni beauté, sans bien ni mal, puisqu’il est sans altérité. Il est uniforme dans le fond, et dans la forme.
Sauf que ce n’est pas définitif. S’il ne se passe rien en ce royaume idéal, merveilleux en apparence, cela ne vit pas, ne meurt pas. C’est comme s’il n’y avait rien, rien que du vide. De même qu’un vide de sens.
Une fois épuisés tous les jeux et distractions à leur service, ceux qui y habitent commençaient à se sentir las de se reposer. De même ceux qui s’échinaient à lutter et progresser vers les bords du royaume, s’ils résistaient, en éprouvaient malgré tout une sorte d’amertume secrète et d’épuisement bien réel.
Tandis que le corps formé de tous ses habitants semblait jubiler de vivre dans cette perfection qui n’avait comme objet que se perfectionner, d’affiner ses équations, et sa puissance et sa totalité, l’Esprit se tenait en retrait dans sa méditation. Il méditait sur les infinis, sans agir. Il savait aussi que pour vivre et se sentir vivant il fallait donner à vivre, donner de l’être, de la pensée, de la liberté, laisser en lui les éléments vivre de leur vie propre. Ce corps parfait dans son unité n’étant face à rien, l’ennui règne sourdement, comme quand tout est connu, tout y est épuisé.
Il y a fort heureusement le mystère, inclus, discret, peu bavard, mélodieux, qui chuchota à l’oreille des attentifs des signes imperceptibles de modifications possibles et surprenantes. Sans présumer de la qualité de ces changements au sein de la totalité en harmonie.
Alors que se passa-t-il au sein de cette perfection de principe sans aucun doute. Cela ne peut venir de là, cette altérité naissante. C’est inclus dans le principe mais n’est pas l’essence ou l’esprit, la volonté ou l’intention initiale qui pousse quelques membres à agir, réagir et sortir de cet état de béatitude n’allant nulle part et n’explorant rien de nouveau. Condamné à terme à n’être plus rien si rien ne s’y produit, plus rien d’inconnu. Comme un feu qui à la longue s’éteint.
Le premier être unique à agir dans un sens, conscient du vide de sens, a agit dans son non-agir, en laissant une part de lui partir ou filer, vivre sa vie sans imposer cette autorité de « principe » comme un personnage qui transforme les règles du jeu les connaît par cœur.
Il a donc semé ce germe qui l’altéra et donna soif d’inconnu. Et en Qui cela fut semé, puisqu’il faut une graine, un germe, ou un début ? Tout cela modifiant profondément les bases du royaume. Sans que nous sachions pourquoi.
Un maillon faible ? Ou un fort ? Ou les deux ?
Les deux parce qu’il n’y a que l’Un dans les deux, qui maintient les deux ensemble, ou qui les sépare.
Donc, cette totalité réelle fut modifiée de fond en comble, à partir d’un seul geste ou d’un seul jet. À tel point qu’apparurent d’autres mondes sous les yeux stupéfaits des premiers habitants du royaume, vivant dans leur cercle fermé de leurs habitudes. Des horizons inconnus surgirent, et dieu sait comme ils sont vastes. Le royaume ébranlé ce fut comme un coup de tonnerre en son milieu. Tous les visages y apparurent. Et apparurent aussi les temps et les espaces, les dimensions parallèles, les histoires que chacun transportait, et dessinaient les masques que la paix du royaume avait comme effacés ou rendu oubliés.
Ce royaume là est comme du stuc, du carton pâte que l’eau fait fondre. Il nous cache à nous autres, soutiers des confins, un possible règne d’une vie en réalité bien plus fine que les apparences. Une réalité qui n’a pas que cet aspect de merveille dénuée de tout le reste. De tous ces passés douloureux, de tout ce qui s’est tramé dans cet endroit obscur, lourd, ténébreux, de ces forges où nous sommes.
Et pourtant nous venons de ce royaume.
Il s’est passé quelque chose au sein de ces cieux n’ayant que l’éternité sans trace de temps qui en chassa nos pères et nos mères, qui les obligea à voir et sortir de cette paix première, à subir hors des paradis où ils vivaient les règles des mondes froids, des espaces vidés de vie, des tourments et des précipices, des pesanteurs et des pierres, des naufrages dans ces océans de misères, des incendies et des effusions sanglantes, tombés dans les violences extrêmes incompréhensibles et terribles.
Quel choc au yeux des anges, des archanges et de tous ces innocents. Quelle stupéfaction. Les habitants du Royaume cependant où ils étaient, se sentirent subitement désemparés de constater un tel désarroi face aux mondes inférieurs, en proie à la souffrance.
À dire vrai, je ne sais si cela s’est passé tout à fait comme ça.
Je suppose simplement qu’il en fut ainsi, par décret divin. Pour un impératif absolu au dessus de nous. Mais qui ne se passe pas sans nous.
Et si nous pensons désormais ce n’est qu’à partir de nous, n’ayant comme inconnu que ce royaume, et espérance d’une unité au sein des existants des univers, pouvant nous délivrer des maux qui nous accablent ou nous plombent.
Tout a commencé avec cette manipulation du corps-âme Lucifer. Tout a commencé dans son rêve, à cet ange radieux, qui était fusionné à ce Dieu. Dieu emprunta cette part sublime de lui-même et en modifia la nature angélique dans une déchirante division, ce qui ne pouvait avoir pour effet que sa révolte, sa haine, et sa chute dans une nuit profonde et dramatique. Mais il restait tout de même en lui cette part de Lucifer lumineux, malgré la part ténébreuse. Ainsi fut-elle nommée Satan.

Non, ce n’est pas ce que vous croyez. Le mal n’est pas dans les profondeurs comme une entité en lutte contre le Dieu sublime. Satan est issu de Dieu.

Des époux

Nous ne pourrons rien sans comprendre ce qui se passe entre Adam et Ève. Cela nous concerne en premier. Il ne s’agit pas seulement de cette relation entre l’homme et la femme, pas seulement. Il m’apparaît cependant que ce qui se passe dans ce lien de l’homme et de la femme, de cette reconnaissance entre deux, et de ce qui nous est respectivement assigné comme rôle, et comme devoir, nous détermine.
Cela demanderait de plus amples développements. On verra donc plus tard.

Sisyphe

Pourquoi ce monde ci est si sombre, rempli de méchancetés incompréhensibles ? Avec des hommes toujours prompts à commettre des atrocités. Ou nous laisse dans un désarroi total sans la moindre trace d’eau douce et visible ou sa douce lumière. Même si parfois nous entendons des chants, découvrons des choses inouïes qui nous donnent à penser. Tout fuit à nouveau, il faut recommencer, Sisyphe.