Que reste-t-il ?

Que reste-t-il une fois qu’on a évacué nos illusions ? Quand on commence à savoir quelque chose. Par exemple, ce film en trois dimensions qui se déroule dans la boite noire de notre cerveau et qu’on prend comme objectif. Trois dimensions ? Comme c’est insuffisant. Il y a les odeurs, les couleurs, les profondeurs, les pesanteurs et les aspérités, les goûts, le chaud et le froid, toute cette scène du réel contenue dans nos crânes et qui est perçue mais qui est comme un calque du réel. De même ces impressions de stabilité de la terre et des corps célestes et atomiques, alors que c’est une agitation fantastique, que nous pouvons penser du fait d’être stable en notre milieu. Et où nous nous égarons dès lors que nous sommes agités ou la proie de tourments et de souffrance dans nos chairs. Il reste des notions abstraites du temps et de l’espace, donnant cette impression de réel matériel. Le Temps présent qui en lui-même disparaît à peine arrivé et qui demeure toujours présent. L’Espace dont on cherche désespérément les limites et les contours, la géométrie, pour ne pas succomber dans le vide. Et dans ce fatras de choses et de non-être, essayer de se retrouver encore en vie avant de devoir mourir.

Tiens, je me demande, et ce que j’y vois ce sont des êtres sensibles vivants, et animés, aimants et créateurs. Tellement d’êtres, différents, divers, poursuivant leurs œuvres. Comme ces anges de Dante, si bien illustrés par Gustave Doré

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