Il ne reste que des sentiments confus et beaucoup d’oublis. Les émotions demeurent sans pouvoir être dites. À peine pourrions nous les dessiner ou les écrire, les chanter, jouer de façon théâtrale cet au delà des apparences, comme si c’était folie. Mais dans ces lieux exprimés ressortent les vérités qui nous concernent, les malheurs, les bonheurs, l’horreur ou la beauté. Là, ce sont des états permanents, inhérents à notre humanité, à partir desquels nous nous décidons à agir, c’est à dire renverser notre façon de voir ou de penser, de dire également.
Aurions-nous une prise sur les événements ? Se pose donc la question de ce qui fait autorité. De ce qui gouverne les hommes dans leur conscience, et des relations qu’ils entretiennent. Questions de morale et de mœurs, question de justice et de sens. De même de transmission. Il faut savoir ce qu’on fait.
L’acte n’est pas illusoire. Il est porteur de signe et d’effet, en nous et hors de nous. Nous nous construisons autour de nos actes, et en fonction de ceux du monde. Ce qui n’est pas rose tous les jours.
C’est là que nous nous trouvons, là dans ce signe. Et sans mélange possible. Parfois de honte rouge, parfois de joie orange.
Il m’est arrivé d’entendre des échos d’une âme dans le son subtil, cet enchantement d’un violon, chargé de forme humaine, des sentiments humains les plus purs. Il n’y a plus de voile, plus d’illusion.
Dans ces conditions, on laisse un monde où les enfants auront envie de vivre.