Dire Dieu ?
Pendant que d’autres œuvrent pour réduire en esclavage tout ce qui est à leur portée, et mettent au point une machine terrifiante et paralysante, intelligente et tout, montrant par là leur orgueil et ignorance, leur fermeture et leur faiblesse.
Non, plutôt donner ma définition, répétée, si ça peut servir. Ses qualités, ou de quoi peut-on le qualifier ? Si cela nous est permis.
• D’abord, qui ne meurt pas : Immortel ; c’est à dire dans ses transformations conserve le même être, la même conscience d’être, n’est pas altéré.
• Ensuite : Éternel. Cela veut dire survole les temps, n’est plus pris dans le temps présent. De même dans cet espace conditionnant le temps. Ce qui s’accorde avec cette qualité de métamorphose, de transformation, et de permanence.
• Puis : Libre, c’est à dire non contingent, ne dépendant pas d’une volonté autre, ce qui suppose de savoir.
• Et encore : Conscient qui sait, son début et sa fin. Par conséquent Sujet non assujetti, à une autre conscience que la sienne, ou une autre volonté.
• Mais qui, dans cette liberté, donne à tout, donne tout de ce qu’il est. Conservateur de cette liberté dans le don.
• Par conséquent : Créateur. De lui-même. À partir de ce qu’il a créé, non seulement ces objets d’ordre physique, mais aussi ce qui les transcende.
• Comme cet Amour échappant aux lois physiques, en y entrant. Comme Eros au sens de Rose.
Mais il y a tellement de qualités ( avatars) qu’on peut retrouver dans ces mythes du monde entier : Harmonie, Mémoire, Esprit, Âme, Verbe, Lumière. Nature. Loi. Pensée.
C’est un peu tout ça. Et son contraire.
Personne ? Entité sans personne, tout ne serait qu’absence ? Ou masque creux. Indifférent.
Nous, face à ces contraires, sommes comme des paralysés doutant. Ne sachant plus quoi penser et croire, à quoi se fier pour agir. Les doutes de ces hauteurs étant facteurs de chute, et d’immobilité ou d’esclavage. De même que redouter des noirceurs, des profondeurs, de l’ Abyme insondable, ou du Néant.
Bien entendu, quand on voit ces événements sinistres, ces maux, on pense, comment un Bon Dieu peut accepter tout cela ? Et laisser faire ? Ce qui fait douter du sens ou du bon sens ou de l’ordre, comme si les choses fatalement devaient succomber, et nous avec.
Bien et mal, tout cela est à nous. Comme des ingrédients par lesquels nous nous déterminons. Sur lesquels nous opérons nos choix, et nos pensées.
Sans devoir accepter les fautes, des uns et des autres, les miennes y comprises. Mais dans ce monde, au cours de ce temps limité d’existence, se sentir évoluer, et s’élever vers quelque chose de meilleur. Ceci de façon collective, humaine, surhumaine et naturelle.
Ainsi Dieu – le concept – ce n’est pas n’importe quoi, ce n’est pas une fantaisie pour se rassurer, un opium mental.
Cela fait écho en nous, cette Musique douce, comme une Lumière surnaturelle, une magie.
On ne peut pas dire son Nom, Dieu reste caché. Encore heureux. Si nous avions son Nom, nous serions Maîtres de ces créations, dieu (minuscule) serait notre esclave.
Et tels que nous sommes, dans cet état affreux d’ignorance, de méchanceté, de vengeance, nous risquerions de nous détruire atrocement, constatant les capacités de nuisance terribles des négateurs, détracteurs de vérité. Là, on est tous d’accord pour ce constat sombre. Mille fois répété au cours des siècles.
(épargne un point godwinn.)
Vous comprenez ? On peut Lui dire Merci.
Si ces qualités ( divines ) existent , de même que leur contraire manifeste , la question est simple, de quel côté penchons nous ? il y a la question de la substance, du corps, de la réalité concrète de cette « chose » ou de cette personne. Mais là, c’est une autre affaire. et les univers étant à nos yeux si immenses et opaques que nous semblons désarçonnés face à cette immensité.
Ce que ça veut dire
Ces qualités existent-elles ? nous savons que leur négatif existe. Nous ne savons de façon assez sûre que celles du monde dans lequel nous sommes, mortel, dans le temps, peu libre, sans amour, oublieux, pensant mal, inconscient, voleur et violent, injustes, créatures subissant les événements sans rien y comprendre, prisonnier du chaos. Etc.
C’est comme si deux plats se présentaient devant nous, un bon qui nous tient en vie et un mauvais qui nous tue. On ne peut forcer quiconque à se nourrir du bon. Ce serait atroce, cette contrainte à faire bien. Cette morale sournoise qui ne donne pas ses raisons. Et qui ignore, mais veut du pouvoir. Et qui réduit les hommes à du bétail docile, main d’œuvre, soldat, esclaves qui en redemandent et à leur tour perpétuent ces systèmes, en soumettant leurs subalternes, de la même façon aussi impitoyable. Ce qui fait ce monde mauvais, perdition des âmes livrées aux drogues, et aux violences.
Dans les sphères intelligentes des pouvoirs qui détiennent des savoirs, et tirent les ficelles, cyniques et désabusés, distants, il y a un sentiment d’impuissance, et de désespoir face à la bêtise collective des masses, qu’ils entretiennent, avec leurs lois, leurs répressions et persécutions, et leurs jeux du cirque, pour maintenir leur ordre et leur fortune.
Cela fait qu’il ne semble pas y avoir d’issue favorable ou heureuse, de libération joyeuse.
Pourtant cela existe, ne serait-ce que de façon ponctuelle en quelques uns, sortis du bal diabolique. Et qui peuvent payer de leur vie pour avoir osé cela. Ou qui se trouvent marginalisés.
Mais parce qu’il y a du divin, du dieu dans des hommes, et par conséquent dans les hommes, dormants, leur dieu en eux dort, on le retrouve partout dans les textes et témoignages.
Si on cherche. Et s’en donne un peu la peine. ( je sais de quoi je parle ) ceci n’exclut pas une possible confusion des sens. Des mauvaises interprétations.
Vous pourriez penser que ce jugement sur la bêtise des masses est arbitraire et injuste. Foules hurlant dans les stades, troll des réseaux sociaux sourds, guerres indignes, pillages divers et toutes sortes d’abus ne rendant pas heureux.
Comme si la majorité des hommes passait à côté de leur vie, et tombait, comme un seul homme.
Croyant triompher, alors qu’il n’y a pas de quoi se sentir fier des malheurs et des souffrances infligées.
Tout ça, pourquoi ?
Il faut du temps pour arriver à clarifier sa pensée. sortir des brumes, des boues qui nous empoisonnent, ne nous laissant nul espoir.
Ensuite, dans la mesure où nous y voyons plus clair, nous y voyons ce que furent nos choix, nos fautes et nos bienfaits, Tout est modifié.
Bises et mille excuses pour ces longueurs. On ne m’a rien demandé, mais il me fallait le dire, ne serait-ce qu’à moi.
Eric