D’abord parce qu’il faut vivre. Et que pour vivre il faut savoir vivre, et cela s’apprend. Non pas dans les livres, mais dans la chair, le sang, les larmes, les rires, dans l’amour libre. Dans la simplicité des jours, dans le repos, et les efforts, dans tout ce qui nous construit quand on construit ou quand on crée. Et on se délivre. C’est Christique.
Cela ne se fait pas n’importe comment, au gré de nos humeurs, et de nos erreurs. Nous avons des prédécesseurs avertis qui ont mis en ordre impérial toutes ces choses et qui y tiennent comme outil de pouvoir. Ils n’ont pas l’intention de lâcher d’un pouce, de concéder la moindre parcelle de terrain ou de concept à un individu anonyme, venu d’on ne sait où et qui renverse le système ordonné depuis des millénaires, par ses messages aux relents hérétiques.
Hérétiques, si on veut bien examiner leur contenu et tout ce que ça implique comme changement, comme modification dans les conditionnements qui furent transfusés depuis si longtemps, et firent de nous, en masse, des automates sans discernement, serviles. Et puis inconscients des périls réels, de ces perditions dans des puits sans fond.
Bref, il se peut qu’une seule voix parmi toutes celles qu’on entend soit étincelle déclenchant un renversement. Certes non pas parmi les foules, parce que cette petite voix serait noyée dans la masse. Mais parmi certains d’entre nous touchés, attentifs, ne lâchant pas la main de leur maître, et les éléments de pensée qui bouleversent, sidèrent et émerveillent.
Pensez donc que le vieux monde et les institutions ne vont pas accepter cela. Elles vont pieds à pieds tenter de se réapproprier les éléments de langage à la base de ce renversement dans les têtes et les cœurs, faire œuvre de détracteur. Travail dans l’ombre.
Je ne crois pas à la bonté foncière des systèmes ordonnés, qu’ils soient politiques, religieux ou scientifiques, économiques. Désormais chapeautés par les ordinateurs. Ce qui nous enferme dans un langage écrit crypté d’où la parole est mise sous contrôle, de même que nos faits et gestes.
Comme des oiseaux en cage tenus de se taire. Et de souffrir mille misères, mille morts.
Croyez vous sincèrement que le dieu présent en chaque homme puisse dans ces conditions, secrètement recréer son dieu ou son état d’être initial, premier, principe, etc.
La régression à l’infini ? Nous ne pouvons pas l’interrompre de nous-mêmes, selon nos moyens ou connaissances. Nous pouvons juste renverser en nous ce mouvement d’involution en évolution. Ce qui nous oblige à nous débarrasser des encombrantes pierres qui nous firent chuter, pensant gravir les sommets en Esprit.
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