Ce que révèle la vie

La terre lieu d’exception, révèle ce que les univers contiennent comme pensée présente, comme être fort, acteur vivant. Les univers sont comme un habit, un vêtement habité. Peut-être que l’habitant des univers ne fait que rêver, et ne peut rien dans son rêve qu’il ne maîtrise pas, qu’il est emporté dans ses tourbillons fanatiques, surréalistes, qu’il ne fait pas corps avec ces corps et que ce ne seraient que les corps qui dans leur inerties et énergies emportent les moindres désirs de l’esprit à vouloir percevoir ou avoir des pouvoirs sur ces apparences ? Et s’y sentir vivre.
Mais cela ne se peut dans la dispersion, la dissolution, dans cet éclatement en infinies poussières, où nous tombons comme morts.
On demandera donc au êtres pensants, sensibles aimants, de se concentrer, non pas de s’hypnotiser sur des points fixes, des constantes mathématiques et leurs équations, retrouver en soi ce centre où nous sommes et qui rayonne dans ces univers mouvants, dans ces univers éphémères comme les siècles, les millénaires et les ères.
La terre s’avère être comme un point de passage et de réalisation de cette possibilité. Non pas que cela soit un vœu pieux, un fantasme ou une lubie, comme prendre ses désirs pour des réalités, non. Il s’agit de voir ce que le désir – au sens transcendant du désir – produit comme levier fantastique. Comme puissance sur les phénomènes.
D’où les dangers possibles et les merveilles possibles, créatrices.
Alarme
Un homme alarmé par cette chute sans fin des anges s’abîmant dans ces lieux de la décomposition complète au bord des gouffres et des souffrances, plongée dans les alcools et les poisons tuant l’existence, déchirure des amours et des consciences dans un nihilisme total, comme si c’était l’idéal. Alors que c’est un piège atroce pour l’âme, plus simplement pour l’être vivant, vivant en tous les êtres.
J’imagine que celui qui est alarmé de ces dangers, met tous ses sens en alerte pour se sortir de là et celui qu’il côtoie, dont il pressent le drame, qui le touche, et qui le noie lui aussi.

Parce que nous sommes enchaînés au même sort.
Voir par quel bout on en sort.

Ce n’est pas tout à fait par hasard si nous en sommes là.

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