Ce n’est pas parce que nous pouvons avoir une vue télescopique des confins cosmiques que nous y sommes. Nous n’y sommes pas. Nous sommes ici à regarder une image, tout simplement. Où sommes-nous en vérité, dans cet être rempli de vide ? De même dans le fond profond.
On ne sort pas de notre humanité, quoiqu’on fasse. Et selon ce qu’on fait, soit on s’enfonce dans des souffrances, soit on s’en délivre. Savoir ce qu’est faire, savoir la signification de l’action, de l’agir, de même que la pensée, ou la psyché agissante.
L’esprit pouvant nous épouvante en nous éprouvant.
Mais ce n’est pas tout. Cela ne s’achève pas là. Où sommes-nous dans ce cosmos comme dans ce corps qui est le nôtre ? Comme nous sommes censés transcender notre propre corps qui en réalité nous échappe, le corps de ces univers est aussi le nôtre, mais de façon collective, en nombre illimité et en qualité illimitée. C’est pourquoi il n’y a qu’une Humanité, procédant de la Nature pour son existence, et du divin ou du diabolique pour son chemin, pour que cela nous appartienne.
Or, si on songe à ce pitoyable état dans lequel nous sommes en ce corps maladif, comment pourrions-nous supporter d’être dans un corps encore plus grand et plus lointain, oublié, méprisé ?
Il ne s’agit donc pas que cette existence contingente à modifier, d’aménagements de ces châteaux et masures, de ces parures et apparences malgré les signes que celle-ci véhicule.
De quel objet s’agit-il ? Quel est l’objet de notre existence à la fois dans cette vie et dans les autres vies, que ces vies soient la notre ou celle des autres ? Et quels sont les moyens pour atteindre ces objectifs ?
S’il faut penser, il faut savoir d’où nous viennent ces pensées, de même que leur nature. Et comment se cultive-t-elle et par qui ?
Qui donc nous inspire, nous informe, infuse de l’information dans la forme ? Par nos actes, par nos mots, l’information nous revient, nous en sommes quelque part les auteurs, ce qui nous demande des efforts de discernement et de choix.