Pourquoi voulez-vous savoir ? Comment savoir ce qui se passe dans l’autre si on ne sait pas ce qui se passe en soi ? Tout passe de l’un à l’autre, et nous revient. Mais que fait-on de ce que pense l’autre ? De ses sentiments, de ses maux et de ses biens, qui ne sont pas si bien reçus que ça, sont bafoués, méprisés, mal entendus, ou carrément rejetés comme si ce n’était rien, comme si tu n’étais rien.
Tout ça parce que nous aurions perdu la boule, sans raison. Comment donc dans le grouillement verbal s’y retrouver, ou recouvrer la limpidité d’une pensée sereine et unie, douce et joyeuse, si nous ne prenons que les cailloux qui se fracassent contre les métaux du monde ?
Toutes les idoles voleront en éclat. Pourvu simplement qu’elles ne nous emportent pas dans une solution finale avant que nul n’y voie sa lumière. Parce que dès lors que nous avons vu, nous pouvons nous y installer, non pas nous y endormir, ce qui serait vain, mais la conforter, la consoler, et la faire vivre comme une source d’eau pure dont nous prenons soin.
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