J’attends.
L’hiver j’attends l’été. L’été j’attends l’hiver. L’hiver j’attends toujours autant. j’attends le printemps de la terre pour l’été de la vie, j’attends comme Adam.J’attends le bonheur des enfants et de l’univers. Un palais , un ballet dans un palais, un miracle toujours présent, émouvant. Que se déploient les ailes de la création et que s’ouvrent ses portes, que nous parle le vivant comme le vent, comme l’arbre et son chant, unité retrouvée et même respiration.
Dan ce pays qui fut le mien, il y a un bois, une allée couverte composée de pierres comme celles des dolmens, la mer et les mouettes, des bateaux, amarrés à leur mouillage, et voilà dans cette image très naïve et maladroite, le songe d’une porte vers les cieux, comme un pont qui me rappelle celui de New York, suspendu à ses filaments d’acier, des barques coulées, d’autres à flot, un oiseau solitaire et pataud.
Et puis ici, une autre aquarelle, ô combien maladroite, de la Mère et ses enfants au bain.
J’ai retrouvé une photo de ma petite enfance … avec ma sœur. C’est une photo de diapositive.
Enfin, une autre peinture faite dans les années 80. De la coupe, tombe une goutte sur la tête d’une dame, ruisselle sur son front, elle a trois points sur le visage, et des ailes d’anges qui l’élèvent. Un poisson gobe une bulle et dessous, c’est une serrure. Tout cela repousse l’ombre…
Quelques œuvres signent parfois notre vie, notre chemin. Il y en a d’autres sur nos pages, qui sont des traces de notre psyché, de notre histoire, et de l’espoir d’une destinée…
On verra bien.
ET

On dirait une folie bergère
millier de plumes dans le dos
tourbillon des eaux vers l’horizon lointain
d’où sort une colonne ascenseur montant
descendant des champs élyséens
vides de gens
puis quel est cet étrange tissu bleu
comme ses yeux amoureux
Quelque part dans les cieux
Il y a un royaume où vivent
Les dieux et les anges.
Centre rayonnant et flamboyant
Irradiant comme un soleil en fusion.
Tout vient de là. Nous venons de là.
Nous sommes ces myriades d’elhoa
En nombre et unis.
C’est comme un Cœur
Qui fait vibrer toutes les étoiles
Toutes les terres, tous les corps
Les herbes et les arbres
Les bêtes et les éléments vivants
Dans un ensemble un chant
Un opéra.
Chant d’amour animant tout être
Éloigné du centre originel et éternel
Plongé dans la nuit
Mortel
Il y a une Raison à la roue
Et à l’escalier, la spirale
Une raison mathématique bleue
Entendue parfois par miracle
Par chance inouïe
Dans un cœur humain
Parmi nous dans nos nuits
Semence dans ce jardin
Qui se disperse sur les terres désertées
Sur les monts inhabités
Les mers dépeuplées
Et les cités en ruine
Féconde tous les cœurs
Et les ranime d’amour
Chassant la nuit
La repoussant comme une ombre
Noire engloutissant.
Délivrés
Par les mots, les contes, les chants,
les sons, les images, les dessins
Comme des miroirs
Magie de l’eau dans une coupe
Magie d’une pensée pure
Lumineuse.